Vaste pays d’Afrique centrale situé à cheval entre le Sahara et l’Afrique tropicale, le Tchad s’étend sur trois grandes zones climatiques distinctes du Sud au Nord. Cette géographie est caractéristique de sa vulnérabilité climatique
à laquelle s’ajoute une précarité des conditions socioéconomiques, conséquences des décennies de troubles socio-politiques qu’a connus le Tchad. Selon le PNUD, il a un Indice de Développement Humain (IDH) de 0.401 et est classé 187e sur 189 pays (PNUD 2019).
La combinaison de ces facteurs géographiques (aléas) et sociopolitiques ont induit une situation de pauvreté qui s’observe par un manque criant des services sociaux de base. La pauvreté a un indice de 46.7% avec des disparités énormes entre les zones urbaines (20.9%) et rurales (52.5%) (ECOSIT-3). La situation de l’habitat au Tchad est lamentable. On y rencontre un habitat dont 82.4% est constitué des maisons ou les murs sont en matériaux traditionnels ou non-durable (57.7% en banco et 24.7% en pailles/natte) (EDS 2015). Le déficit national de logement était estimé entre 2009 et 2016 à plus de 357 000 unités alors que le besoin annuel en 2009 était estimé à 21 000 unités d’habitation par an (à peine 8,6 % uniquement par le secteur informel) et n’a cessé d’accroitre avec l’urbanisation dont le taux était passé à plus de 30%. Le secteur du logement est en Afrique largement dominé par l’informel et pour cause le coût très élevé du logement formel pour un ménage moyen. Le secteur informel se trouve être la solution.
En Afrique l’on dénote une part prépondérante du secteur informel dans le logement c’est ainsi qu’au Nigéria (80 %), au Ghana (90 %), en milieu urbain Ethiopien (65%) et sénégalais (80%), en Zambie (80%) et au Cameroun (97%). En comparaison le secteur informel tchadien, la faible performance du secteur informel de seulement 8.6% demande d’habitation témoigne de ce déficit (BM 2015).
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Source: Archipelago